Le ministère de l’agriculture et du développement rural présente le bilan de ses activités pour l’année 2016

Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a présenté le bilan de ses activités pour l’année 2016 ce vendredi 3 mars, à Grand-Bassam. Réunis autour du ministre de l’Agriculture t du Développement Rural, Mamadou Sangafowa Coulibaly, les différents responsables dudit ministère ont assisté à la présentation de ce bilan par le Directeur général de la Planification, des statistiques et des projets, Dr Nouhoun Coulibaly. Celui-ci a fait une présentation technique du bilan de l’année écoulée tout en levant un coin de voile sur les perspectives. De façon globale, l’on note selon Dr Nouhoun Coulibaly, une consolidation des revenus agricoles obtenue grâce aux réformes entreprises dans les filières qui ont ainsi permis la maîtrise des prix d’achat aux producteurs.

« En 2016, le revenu généré par les productions de rente était de 2 771 Mds F CFA, soit une progression de 10,8% par rapport à 2015 et 3 377 milliards F CFA pour les cultures vivrières soit une hausse de 7,2% », a révélé le Directeur général de la Planification, des statistiques et des projets qui a ajouté que les emplois créés dans le secteur agricole sont de 1 797 096 alors qu’en 2015 ce chiffre était de 1 272 722.


A l’en croire, ces chiffres traduisent un taux d’accroissement de 11,2% entre 2011-2016 pour ce qui concerne les productions de rente qui ont connu une baisse 18,5% en 2016 tandis qu’au niveau des cultures vivrières l’on enregistre un taux de croissance de 38,5% entre 2011 et 2016, avec un rythme qui a faibli à compter de 2014.


Au titre du bilan de la mobilisation des ressources de la première phase du Plan national d’investissement agricole (PNIA1), le collaborateur de Mamadou Sangafowa Coulibaly a confié que 79,5% de ses ressources estimées à 2040 milliards FFA ont été mobilisées. Ces ressources ont été mobilisées auprès du secteur privé à hauteur de 25% du secteur privé, de l’Etat qui en fourni 21% et des partenaires techniques et financiers qui ont pourvu à 54%.


Si ces chiffres traduisent une certaine performance de l’agriculture ivoirienne, ils ne doivent point occulter les obstacles à la transformation structurelle de l’économie agricole en Côte d’Ivoire.

C’est pourquoi, il a recommandé un changement de paradigmes tant dans le financement que dans la production par l’éveil d’une culture de la maîtrise de l’eau de même que la transformation de l’économie agricole par la création d’agropoles.


Faisant siennes les recommandations qui ont été formulées, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural s’est pour sa part dit satisfait du chemin parcouru par l’agriculture ivoirienne depuis la fin de la crise. Pour lui, le Gouvernement reste conscient des défis qui restent à relever, notamment ceux relatifs à la hausse du budget de l’Etat pour les porter dans ce secteur à 10% selon les prescriptions de Malabo.


Car, pour le ministre Mamadou Sangafowa Coulibaly par ailleurs président de la 29è Conférence régionale de la FAO pour l’Afrique, c’est par la mise en œuvre des décisions prises que les Etats africains parviendront à transformer l’agriculture en Afrique qui a-t-il dit, permettre de fixer tous ces milliers jeunes en quête d’un mieux-être vers l’Europe.


Poursuivant le ministre de l’Agriculture et du développement rural a indiqué que les principaux combats de l’agriculture en Afrique restent la lutte contre la pauvreté et la famine qui doivent se mener en s’orientant vers une agriculture durable et transformée.